Dans le milieu de la photographie, les photos artistiques commencent à prendre de plus en plus de place. Pour donner une autre vision à leur art, certains photographes comme Ed Thompson utilisent des styles assez atypiques. L’utilisation de l’infrarouge en est certainement un exemple assez convaincant.
Pour bousculer nos sens
Je suis certaine en regardant les photos prises par Ed qu’il les a prises dans un seul but : perturber nos sens. En effet, l’utilisation de l’infrarouge permet de remettre en cause nos perceptions réelles ? Le vert devient du rouge, le bleu devient plus vivant, etc. Ainsi, les photos prises nous paraissent plus irréelles.
Pour voir l’invisible
Selon le photographe, la première chose qu’il a voulu montrer à travers ces photos est l’invisible. Il veut montrer un autre monde, une autre réalité. Les photos qu’il a prises en utilisant cet effet infrarouge sont faites pour focaliser sur une certaine misère de notre monde. Je pense qu’il voulait surtout chercher à attirer notre attention sur des choses auxquelles nous ne voulons plus mettre nos regards en choisissant de capture en images la pauvreté en Inde, Tchernobyl et un village délaissé en Angleterre.
Une passion qui dure déjà depuis plus de 15 ans
Pour Ed Thompson, la passion de l’infrarouge date dès début des années 2000. Son déclic s’est fait lorsqu’il a voulu prendre en photo l’atmosphère de Pluckey (Un soi-disant village hanté du Sud de l’Angleterre). Pour cela, il a découvert qu’il serait possible de prendre des fantômes en photo en utilisant des filtres. C’est de là que lui est venue l’idée d’utiliser l’infrarouge.
Une passion qui a ses limites
Les limites de la passion dévorante de Thompson pour l’infrarouge trouvent ses limites dans les pellicules qu’il a utilisées. Ces dernières n’étaient plus produites après 2009. Il n’a pu se procurer que 30 d’entre elles, des pellicules Aerochrome III de Kodak. Ce qui a largement limité ses shoots. D’un côté, je pense que ce qui fait la valeur d’une œuvre d’art c’est son unicité. Ces photos resteront donc uniques à tout jamais comme des tableaux de maîtres.